dimanche, octobre 23, 2005

Vers le Perú

Ça y est, c’est décidé , je pars de Buenos Aires pour commencer mon périple en Amérique du Sud. Le cœur serré , attristée de quitter cette ville, je vais acheter mon billet pour Lima – directo!

Trois nuits et 4 jours de bus m´attendent! je n'avais jamais encore fais un voyage aussi long en bus. (le plus long était de 29 heures au nord du Mexique) mais là plus de 70 heures de bus non stop ! j'appréhende un peu et commence á me demander : près de qui vais-je m’asseoir ? manger ?dormir ? je vais être coller á une ou un inconnu pendant 3 jours ! Sans douche !
Il me restait encore quelques jours pour profiter de Buenos Aires, fêter Souccot en compagnie de Delphine et Marie-Pierre, deux anciennes EI rencontrées par hasard á la shull de Libertad, me séparer de mes nouveaux amis, des commerçants de mon quartier, la bonne pâtisserie d’en bas de la maison, le cyber café, la pharmacie, la cabine téléphonique, le primeur, le supermarché Norte, les empanadas, la banque, l’alliance française, le centre culturel San Martin … J’avais réussi á me construire une petite routine en peu de temps. Je devais quitter á présent mes repères.
Je reviendrai de toute façon dans quelques mois !





C’est Melissa qui est assise près de moi. Je vois á peine son visage car depuis qu’elle est montée dans le bus elle a la tête collée á la vitre et sa main ne cesse de s’agiter pour saluer, j’imagine, sa famille. Elle a laissé sur le quai son mari et ses 2 enfants.Elle se retourne et je découvre un visage « peinturé » . Des larmes de crocodiles (j’ai rarement vu une telle quantité de larmes) font couler son maquillage et forment ainsi une peinture expressionniste sur sa face. Je lui parle, histoire d’être avec elle dans ce moment difficile, elle me raconte que c’est la première fois qu’elle part loin de ses enfants. Elle va au Pérou pour visiter sa famille. Cela faisait 12 ans qu’elle n’était pas retournée au pays et qu’elle n’a pas vu sa famille. Le voyage coûtait trop cher pour eux ( environs 250 $ A/R).



les adieux sur le quai du bus


La seule chose qui a pu la calmer c’est de me montrer les album photos de ses enfants. Elle a emporté avec elle un nombre incroyable de photos pour montrer á ses parents. Les grands parents n’ont jamais vu leurs petits enfants.
Je me tape donc des photos d’anniversaires au Mac Do, de fêtes d’école, de noël, a la plage, enfin vous imaginez la collection et ça n’arrêtait pas ! En plus pour chacune des photos elle tenait a faire un commentaire ! depuis et pendant ces 3 jours á chaque fois q’ elle avait un coup de blues, Mélissa sortait ses albums…

Dans le bus il y a trois bonnes femmes qui papotent, papotent, et rien ne peut les arrêter… elles déballent leur vie. L’une d’entre elle est avec son fils de 3 ans , Alex et sa fille de 14 ans. Une adolescente absolument adorable et mature, Brenda. Leurs mère Fabiola , est une très jolie péruvienne aux yeux verts, une femme piquante et drôle qui n’arrêtera pas de nous faire rire tout au long du trajet. Eux, rejoindront le nouveau mari de Fabienne au nord de Lima, á Chiclayo, ils s’y installeront. Brenda a quitté ainsi tous ces copains de Buenos Aires, elle semble dire qu’elle préfère la vie au Pérou.




Brenda (14 ans)


Nous avons quitté Buenos Aires en début de soirée. Devant moi un couple avec un nourrisson de 2 mois. Je pensais que je n’allais pas dormir cette nuit … avec un si petit bébé devant moi… j’ai eu tord, cette petite fille a dormi TOUTE LA NUIT ! « elle a fait sa nuit »
De beau matin nous arrivions á Mendoza. Nous devions changer de bus. Pour une première nuit, j’ai très bien dormi. En fait ça faisait longtemps que je n’avais pas « fais ma nuit » puisque BsAs ne me laissait pas dormir. C’était plutôt reposant ce trajet en bus.
Juste le temps d’aller faire sa toilette matinale dans les WC de la gare routière et c’est reparti pour la suite du trajet.


P.P.P (Pause Pipi au Pèrou)


Le couple avec le nourrissons nous a quitté, mais d’autres passagers nous ont rejoints. Derrière moi Isabel une péruvienne qui vit á Mendoza, charmante jeune fille aux yeux pétillants , très communicative. Elle veille a me présenter sa voisine Marina, une fille brune, qui ressemble plutôt a une brésilienne, tout aussi pétillante et souriante. Marina vient de Cordoba, elle est étudiante en Anglais, elle part en vacance au Pérou pendant 15 jours, pour faire le Inca Trail jusqu’a Matchu Picchu.

Marina con mi

Marina & moi Melissa, Isabel, me et Marina


Au fond du bus il y a aussi Carlitos, un Argentin de Cordoba, qui est venu me parler car j’étais européenne. Il était curieux de savoir ce que je faisais en Amérique du Sud.
Lui ira s’installer a Arequipa pour travailler dans un club de foot.
Devant moi, un vieux couple et leur grand fils. Eux rentrent au Pérou après avoir rendu visite a leur fils aîné en Argentine. La mère a débarqué dans le bus avec des sacs de marmites de nourritures. Elle me propose un sandwich au poulet… je refuse gentiment… « non merci je suis végétarienne ! » Je me rabats sur ma superbe réserve de fruits et céréales.


Tout á l’avant, face au super écran (le par brise) se trouve David . La place près de lui est inoccupée. Le veinard il peut s’allonger ! David est un jeune homme complètement réservé, collé á la vitre, rien ne semble le faire réagir. Il admire le paysage.
D’ailleurs le paysage commence á être de plus en plus beau , on voit apparaître la cordillère des Andes enneigée. Rien de plus beau qu’un paysage de montagnes, ça m’a toujours impressionné ! Je profite de la place libre devant le super écran géant et m’installe près de David pour admirer le paysage. Ca y est j’ai deux places dans le bus, une près de Melissa et l’autre prés de David !

David et son écran

Il y a aussi la fille des « témoins de Jehova », une fille équatorienne , complètement « space »… elle ne parlait avec personne, elle semblait être totalement snobe. Habillée d’une salopette avec des nounours et deux nattes noirs elle semblait être ailleurs. Un visage assez sévère. Elle sort une bible, et commence á étudier. Je lui demande ce qu’elle étudie, « le livre de Daniel… » on échange quelques propos religieux, je lui explique que je suis juive et que je viens aussi d’Israël. Ca me renvois á un Shabbat après midi lorsque j’avais 15 ans ‘a Strasbourg oú Lilibeth et moi avions eu la visite de témoins de Jehova , nous les avons laissé entrer pour discuter avec eux Kodesh… on adorait ça ! mais avec cette fille du bus (je ne me souviens même plus de son nom) la discussion était vite limitée ! Elle semblait être très fermée et très négative. Elle semblait surtout critiquer la France car elle avait l’impression que ce pays considérait les témoins de Jehova comme une secte… qu’elle reste sur cette impression… personne ne semblait vouloir communiquer avec elle.


Ah oui il y a aussi les 2 chauffeurs. On appelait l’un « le sympa » et l’autre « le moins sympas » en fait ils étaient tous les deux sympas mais différents… ils nous laissaient souvent descendre nous asseoir près d’eux et nous offraient des friandises. Le « moins sympas » jetait les déchets par la fenêtre, ce qui a valu une réaction spontanée de la part de Marina et moi même. Nous avons tenté de lui faire une leçon d’écologie, mais il ne semblait pas s’intéresser … « de toute façon ce n ‘est pas mon pays » nous disait il pour justifier ses gestes. Nous étions déjà au Chili .

le chauffeur "sympa"

***

La traversée du Chili


Arrivée á la frontière entre l’Argentine et le Chili, nous étions sous la neige et il faisait assez froid. Très morose cette frontière, j’avais l’impression d’être en Russie.
Les Chiliens refusent que l’on fasse entrer sur leur territoire tout aliment d’ordre végétal ou animal.
J ai dû manger en vitesse tous mes fruits. Quelques passagers m’ont aidé. Ils sont tellement stricts qu’ils m’ont même demander de leur prouver que je les avais bien manger. J’ai dû aller fouiller dans la poubelle et leur montrer les résidus des fruits consommés.
La douane était un vieux local. Apparemment ce sont surtout des bus en transit ou des camions qui y passent par ici.
Nous étions tous alignés avec nos sacs pour inspection. Les agents de douane semblès être fort antipathiques, ils nous interrogeaient pendant que de l’autre côté du mur on entendait un marteau piqueur qui a fini par traverser le mur… je crois que ce n’était pas prévu ! un énorme nuage de poussière rempli le hall . On devait évacuer.
Tant mieux, nous nous sentions vraiment pas les bienvenues.


Très vite le paysage se transforme en désert, incroyable ce passage. Nous ne croisions aucune ville et ce jusqu'à la frontière avec le Perou. 2000 Kms de désert au nord du Chili. Rien, tout semble mort. La route aussi semble vide, elle est plate et en très bonne condition.
On marque des arrêts pour le repas. Ce sont des restaurants de bord de route, qui attendent les bus et les camions. Ils proposent un seul menu pour 5$ . C’est hors de prix pour les locaux, en général nous mangeons pour 2 $ maximum dans les lieux touristiques. Mon repas consistait en un bol de riz blanc, une salade de choux et une tranche de fromage jaune. je n avais pas d’autres choix, je n avais plus de fruits pour caler ma faim et ma gourmandise.
Melissa, Isabel et Marina se partageaient le menu au poulet á trois. David lui se retenait de manger et grignotait des crackers et des chips. Ils refusaient de payer tant pour un repas. Je pense qu’ils avaient raison, on avait vraiment l’impression de nous faire arnaquer. Pas très accueillant ce pays… le Chili.
Je devrais y repasser par là á priori, j’ espère que lorsque je reviendrais mon impression sera différente.

Désert, désert, et désert. L’air conditionné ne fonctionnait plus . On avait super chaud un vrai Sauna ! Je ne suis plus assise devant avec David car le soleil tapait trop fort sur la vitre.
Au bout de ce deuxième jour et demi de voyage on prenait quelques distance lorsqu’on se parlait. Certains ne se changeait pas de vêtements, d’autres s’aspergeaient d’eau de Cologne histoire de dissiper l’odeur de la sueur. On suppliait certains de ne pas retirer leurs chaussures. Enfin vous comprenez ça ne sentait pas le coco chanel. Moi je m’en sortais plutôt bien. J’avais prévu des lingettes désinfectantes ainsi qu’une tenue pour dormir et des vêtements de rechange. La nuit je m’enveloppais dans mon super sac de couchage de 600grs et je vous assure je dormais vraiment bien !
Le plus dur était de s’abstenir d’aller aux toilettes, car ceux du bus n’étaient plus accessibles et les arrêts au Chili étaient très peu fréquents.

le désert chilien


A la troisième nuit nous traversions la frontière avec le Pérou. Des cris de joies, applaudissements, nous sommes heureux d’avoir quitter le Chili. Ici la douane est beaucoup plus chaleureuse, des vendeurs de polaires, de bananes débarquent de tous les côtés (ouf enfin des fruits). Les filles se précipitent sur la cabine téléphonique pour appeler la famille au Pérou ou en Argentine.


On s arrête peu après la frontière pour dîner. Le menu est á 2 $ ici et en plus c’est bon !
Isabel s’extase devant la nourriture péruvienne. Se dépêche de me faire découvrir le Inca Coca, il s agit dune boisson gazeuse jaune fluo au goût de Bazouka Bubblle Gum… super chimique ! on m’indique le meilleur Chocolat Péruvien, « sublime » ou le fromage fresco , un type de feta, très bon.
C est vrai,la cuisine péruvienne a l’air bien plus raffinée que celle de l’Argentine. Il semble y avoir beaucoup de saveurs, des spécialités telle que le ceviche, des soupes aux pâtes ou au riz qu ils savourent déjà de beau matin.
Je me sens bien sur les routes du Pérou, ça me plait déjà !
Ce soir la, nous nous séparions de Marina et de Carlitos. Ils restent dans le sud du Pérou.

Echange de mails, photos d’adieu et des promesses de se revoir.

Dérnier repas avec Carlitos (à gauche) et Marina (en bleue)



Il nous reste une dernière nuit… le lendemain on découvre le désert Péruvien, mais avec des villes, on passe par Nasca, là oû se trouvent les fameuses lignes mystérieuses que l’on peut découvrir qu’en avion, Ica, et ses Oasis, Pisco … Ma curiosité m’attire, j’ hésite á descendre déjà du bus pour découvrir tous ces lieux…
Des vendeurs montent de temps en temps dans le bus pour nous proposer du textile, du maïs, des galettes, des empenadas etc…
On attend impatiemment l’entrée dans la capitale, Lima n’est plus très loin.



On approche la station de notre EL RAPIDO (notre bus) Il n y a pas de gare routière á Lima , chaque compagnie a sa station. C’est l hystérie totale dans le bus, chaque un perçois un membre de sa famille de la fenêtre. Des larmes des cris explosent. On tape sur la vitre. Quelles émotions ! Je ne voulais pas les perturber dans leurs retrouvailles, car finalement je suis la seule qui n est pas attendue… avec les chauffeurs. Je me sépare d’eux dans le bus, grandes embrassades, larmes, promesses : « viens nous voir » me supplient ils.

Je leur rendrai visite peut être… en tout cas je ne les oublierai pas, je venais de passer 4 jours formidables dans un bus, un voyage inoubliable !

Tous entassés á l’ arrière du bus... non pas pour une photo du groupe, mais a plusieurs reprises sur les routes chiliennes nous passions un test de poids- sur la balance- Et comme c’est surtout l’avant qui est pris en compte, on fermait les rideaux et on s’entassait á l’arrière en silence. Presque comme s’il n’y avait personne dans ce bus! C’était drôle.

J’avais commencé á pratiquer mon espagnol essentiellement dans ce bus. Car á Buenos Aires, les plupart des argentins rencontrés souhaitaient pratiquer leur anglais, hébreu ou francais.

vendredi, octobre 21, 2005

Ça se passe à Buenos Aires...

Je viens de passer 6 semaines à Buenos Aires, l’experience était unique ! Je savais dèjà que cette ville me conviendrait parfaitement!!! C èst mon ami Hugo Pratt qui m'en a fait rêver...
Je ne peux pas tout raconter mais en gros, après avoir passè une semaine dans la superbe auberge "Nomade" à San Telmo , un quartier d'antiquaires aux rues pavées, j ai integrè la vie des argentins en partageant un appartement avec Nayla.Ma superbe colocataire vient d’Ushuaia, du bout du monde! Sorties, spectacles, musique, resto, et même du vélo (trop dangereux !), dèparts en week end, fêtes....je n ai pas vu le temps passer.


Voici quelques uns de mes clins d’oeil á cette ville:
  • Les Porteños (habitants de BA) connaissent bien leur ville
    Demandez leur votre chemin, ils sont infaillibles et en plus ils vous indiqueront le meilleur moyen pour vous y rendre ! Buenos Aires est très grande et étendues !

  • J'attribue aux chauffeurs de bus de Buenos Aires le prix des chauffeurs les plus sympas ! Certes il est vrai qu’ils roulent comme des fous, parfois ils font descendre les passagers au milieu de la route sans prendre la peine de s'arrêter à la station…. Mais ils ont tous étaient très patients avec mon espagnol et ont toujours veillè à m'indiquer ma station.

  • Les Porteños prennent très rarement 2 collectivos (bus) à la suite… autant marcher !
    Le métro s’arrête tôt, mais les collectivos circulent toute la nuit.
    J'adore prendre la ligne 59 à 4 h du mat, c'est la fête, il est rempli d'ados qui rentrent dormir, il y a une bonne ambiance !

  • non ! vous n’ êtes pas en ex URSS, mais bien à Buenos Aires, On fait la queue pour attendre de monter dans le bus. Si l'on est une femme et quon se trouve après un homme, très souvent il laisse passer la femme avant …. Gracias señor ! imaginez ce comportement sur les quais du métro parisien, le pouvez-vous ?

  • Dans les coins de rues que y a t- ils ? des glaciers, des pizzerias, des pharmacies, des locutarios (des cabines téléphoniques et cyber cafés en cabines individuelles ) tout ceci à perte de vue!

  • Que’est ce qu’on mange ?
    Empanadas, pizza, confiture de lait à toutes les sauces, les carnivores se régalent avec la viande rouge.

  • Le yaourt nature n´existe pas! (toujours à base de sucre)

  • Téléphoner en Israël revient moins cher que d’appeler un taxi… avec une carte ASEMONE ( le nom de l'ancien jeton téléphonique israélien) pour 5 pesos vous parlez pendant 38 min avec Tel Aviv ! (ne le dites pas a ma mère car elle reclamerait que je l’appelle plus souvent !)

  • Si vous laissez un message sur un répondeur faites le vite votre temps est limitè !

  • On se salut…. Un bisous c’est suffisant et bien plus chaleureux non ?

  • Sortir au pub à 23H si vous voulez mais vous serez le seul, alors qu’à 2 h du matin lorsque les bars parisiens ferment, ici ça commence à se peupler.

  • A la tombée de la nuit ils apparaissent, ce ne sont pas de vampires, mais les cartoneros qui ramassent et trient le papier et cartons .Ils le vendent ensuite à une entreprise de recyclage… pour à peine 25 pesos environs… ils bossent super durs, et souvent en famille.
    Cela vaut la peine de discuter avec eux, c'est l’ancienne classe moyenne devenu pauvre depuis la crise.

  • Le céleri se vend à la branche, les fruits semblent souvent avoir reçu des coups...

  • Si j’avais un marteau.... no comment!

  • Starbuck n’existe pas, mais il y a des vendeurs de cafés dans la rue avec des thermos..
  • Le café est très bon, et peut s’ acheter en sachet d’infusion , comme le thé.
  • Le matte est une tradition, elle implique la vie sociale, on ne peut refuser le matte sinon on est en dehors de la bande !

  • Avenida 9 de Julio…. Se balader vers 18h à la tombèe de la nuit et lorsque les lumières s’allument. Une avenue à 16 voies ! on la traverse rarement d’un seul coup.
  • Au feu vert, on court car aussitôt passè au rouge …vous êtes mort !
  • Un concert au théâtre Colòn (sublime théâtre) peut coûter 3 pesos ( 1$)

  • Les dog sitters "garde partagèe" des chiens , rencontre entre dog sitters dans les parcs.

  • Bonne apparence des femmes, celles de 60 ans se battent pour paraître 20 !
  • Le port du jeans est un culte!
  • Les tailles des vêtements n’ont aucune légalisation, ils changent selon le fabriquant . On peut facilement passer d’un Small à un Large

  • Demander dans la rue son chemin c’est accepter que vous aurez l’information à 2 reprises car ils répètent tout 2 fois !
  • Je vais chez mon thérapeutes, je sors de 5 ans d’analyse car j aime parler de moi, je dois commencer une therapy… sont des répliques classiques dans une conversation . Qui n’a pas de thèrapeute à Buenos Aires ?

  • Prendre que des Taxis Radio que l’on commande par avance et sans surcharge, les autres peuvent être dangereux… en tout cas ce sont les recommandations ! (mais moi je suis tombèe que sur des chauffeurs corrects et sympas !)
  • Il n'y a pas de code aux portes mais un interphone, sans ouverture de la porte automatique. La personne est obligèe de descendre vous ouvrir la porte et lorsque vous quittez`'immeuble idem, votre hote vous accompagne.... jusq'à la porte ! questions de politesse ? pas du tout, de securitè !
    Imaginez une fête chez vous... vous passez la nuit à descendre et à monter les ètages pour ouvrir la porte....
    Il m'est arrivèe ainsi de rester enfermer dans le hall d'un immeuble. Celui-ci ètait exceptionellement ouvert à mon arrivèe... je m’ètais trompèe d’immeuble, je ne pouvais plus ressortir !!!!

Mes highlights:

  • Voir un match de foot La Boca contre Racing - De la folie! J´étais avec le peuple, en haut dans les gradins debout ! Je sentait qu il y avait du danger, il suffisait qu une bagarre éclate, je pouvais me retrouver écrasée sous le poids de la foule. Mais il fallait le vivre! Tous étaient habillés aux couleurs de leur équipe (la mienne la BOCA bien sure, Bleu et Jaune. l autre équipe n existait pas! je n´avais pas intérêt de prononcer son nom). Les supporters enchaînaient chant après chant, avec l orchestre, les danses, je vous assure aucune discothèque ne peut avoir cette ambiance. J étais prise au jeu et me suis mise à chanter et à hurler avec la foule "Dale Dale la Boca de mi Corazon" On voyait a peine le terrain et le jeu, mais peu importe nous étions là pour les soutenir et nous le faisions de tout notre coeur!
    LA BOCA a gagné ce dimanche ensoleillé! OUF !

  • La fabrique de Yaourts - Nayla a réussi a se procurer une vielle machine a fabriquer des yaourts, on a dû aller l´l acheter dans un magasin qui faisait faillite et qui liquidait tout. La machine date des années 60, et les yaourts ont été une vraie réussite. Ainsi du matin au soir on enchaînait la fabrication, une vrai usine et moi je n ai jamais autant mangé de yaourts!

  • Vivre la semaine des galeries. Visites guidées des galeries d arts de Palermo Viejo (très beau quartier chic, du style le Marais) et de San Telmo (plus populaire)

  • Voir le film documentaire de Eyal Sivan sur "les esclaves de la mémoire" et dialoguer avec le réalisateur. Ce film m`interpelle encore si vous l avez vu j`aurais bien aimé en parler avec vous…

  • Voir un spectacle de danse contemporaine au théâtre Colon. Quelle liberté d expression ! On ose l expérimental et le résultat est extraordinaire!

  • Découvrir le Tango dans la rue, spécialement le jeune couple de la rue Florida. Quelle sensualité!

  • Dîner le premier soir de Rosh Hashana chez les parents de Diego et goûter la succulente cuisine Juive Perse.

  • Chanter accompagnée de Guilad au Piano des chants en hébreu des années 50!

  • Goûter et reproduire la sublime tarte aux légumes d`Emilio

  • Me balader à Puerto Maderos, un nouveau quartier au bord du fleuve du style Quai de la Gare dans le 13eme.

  • Faire ma gym du matin sur la terrasse de Nomade, entendre la ville se réveiller.

  • Partir à Tigre avec Myriam et Diego. Une ville entourée de canaux avec des îles, pour s y déplacer on prend le bateau en bois a moteur. Dépaysement total, les maisons sont bien entretenu, beaucoup de végétation, je me croyais en Louisiane ou en Polynésie.
    Nous avons rejoint Clarisse et ses amis pour une fête jusqu au lendemain où de retour a BSAS Myriam Diego et moi avions pris un super petit dej sur une terrasse un dimanche matin au soleil. Café au lait croissants et journaux... on était presque a Paris

Myriam y mi chez Juliette

  • Ma rencontre avec Camilia et Daniel. Camilia a 10 ans, le soir elle vient dans ma rue avec sa famille pour ramasser le papier. Elle fait partie d une famille de cartoneros: Elle m avait demandé de là prendre en photo. Au début son regard était dur. Je lui avait demandé si elle souhaitait aussi une photo où elle sourit elle n a pas hésité a me faire un grand sourire. Nous avions RDV le lendemain pour lui remettre la photo sur tirage papier.
    Quand a Daniel, un autre cartenero de ma rue. Il m avait aperçu faire une photo de la rue, et me demanda de l´argent en échange de façon agressive. Je lui avais expliqué que je serais ravie de lui donner de l´argent pour l aider mais non pas pour la photo. Il a accepté.
    Le lendemain il est venu s excuser auprès de moi pour son comportement ainsi nous sommes devenu amis .
    J étais heureuse d’avoir pu communiquer avec les cartoneros de ma rue.

le sourire de Camilia

  • Ma rencontre avec Ernesto. A la veille de Rosh Hashana je voulais faire faire un ourlet à mon pantalon blanc pour la fête. Je rentre dans la boutique d Ernesto le tailleur, une heure avant la fête. (C´est connu que ce genre de chose on le fait toujours a la dernière minute !)Je lui demande combien de temps faut il pour faire un ourlet. Avec un regard sérieux et exagéré il me répondit : " Oh pour ça au moins 1 mois!" il plaisantait ... il me regarda et cette fois avec un souirir me demande : « c est pour Rosh Hashana ? »Oui répliquais-je... bon alors dans 20 min! Quel bonheur! Je cours lui préparer un paquet de pomme et de miel et une carte de voeux. Il le méritait bien! Ernesto n est jamais encore allé en Israël. Il souhaite y aller un jour pour rendre visite a son frère a Rishon Letsion.

jeudi, octobre 20, 2005

Les fêtes...





Shana Tova Oumetouka , shnat shalom,shnat shalva, aleinu vehal kol ha-olam .



En ce qui me concerne, l'année démarre plus que bien!

Depuis mon arrivée á Buenos Aires je fais le tours des synagogues, vendredi soir dans une et Shabbat matin dans une autre, ainsi j ai pu avoir un aperçu de la communauté.
En majorité, les synagogues sont conservatives ou reformées.
Il m'arrivait d'aller a plusieurs reprises a celle de Libertad, c est un peu La Victoire de Buenos Aires en version Conservative. Les chants sont accompagnés d’orgue, les voix sont sublimes. Alors quand j ai envi d´écouter (je dis bien écouter et non prier) c est la bas que je me rends. C'est un vrai spectacle.
Pour Rosh Hashana j ai élu domicile a l'office de Beit Chabad, car il n y a pas mieux que les Chabadnikim pour ouvrir leurs portes et organiser des repas de fête pour tous ceux qui le souhaite.

Pour kippour j avais trouvé la synagogue de Brit Abraham, une synagogue sans rabbin, pleine de charme, modeste, avec des personnes tellement accueillantes.
C'est une synagogue qui essaye de relancer son activité, elle est orthodoxe mais plutôt kippa srouga. Depuis peu les femmes peuvent descendre dans la section des hommes et embrasser le sefer.

J'ai passé la fête chez Eva et sa famille, une femme extraordinaire qui est très dévouée pour sa communauté. Brit Abraham est ma synagogue préférée à Buenos Aires.

J ai bien senti les fêtes ici, j ai eu surtout l'occasion de partager les fêtes avec des familles extraordinaires. Ici les pluparts des juifs parlent l´hébreu car les écoles juives, pendant longtemps étaient bilingues. Aujourd’hui elles ont tendance a enseigner plus l’anglais que l'hébreu.

Je pensais voir plus des gens aux offices, mais apparemment la communauté a était très reduite depuis la crise. Maia, la fille d Eva me racontait qu il fut un temps ses sorties étaient essentiellement des fêtes pour se séparer de ses amis qui immigraient en Israël ou au Canada.

mercredi, octobre 12, 2005

Un week-end en Uruguay

Lundi 10 octobre est un jour férié. Un long week-end de 4 jours s´offre aux argentins. Comme eux l´envie de m´évader de la ville me prend ! Il faut dire que cette ville est très prenante, elle est bruyante et polluée. De plus la chaleur commence à arriver. Je me lève ce matin sans savoir encore où je vais partir mais je pars c´est décidé ! Je laisse un mot à Nayla en lui disant que je pars en w-e là où le vent m´emmènera ! Très décontractée, j´arrête un taxi. Une fois dans la voiture je lui demande de m´emmener au port. Ce jour il y avait un marathon, beaucoup de rues étaient fermées. On a dû faire un grand détour pour arriver enfin au port. Le prochain bateau pour Colonía-Uruguay part dans 40 min. Parfait ! Il reste encore des places ! C´est un bateau express et donc cher (90 pesos = 30$). La traversée se fait en une heure à peine.



J´aime partir en très peu de temps ailleurs et me dépayser. Changer de culture. D´ailleurs c´est ce que je préfère en Europe, le fait de pourvoir passer des week- end dans un autre pays en un apte de temps !

Colonía est un village, avec une partie historique. Les maisons sont basses et de type colonial. J´étais surtout surprise par la quantité de voitures anciennes, de vielles Ford ou Cadillac un peu comme à Cuba.





Les ruelles sont pavées et à certains endroits on dirait de routes romaines aux grosses pierres.

C´est un village touristique, mais ce week-end, étonnement, on ne sentait pas trop les touristes, il a été facile de trouver un lit dans ma charmante auberge.

Je profite de la vie villageoise pour faire du vélo, ici au moins ce n´est pas dangereux, mais les vélos sont dans un très mauvais état !

A la tombée de la nuit les jeunes ados, sur leurs mobylettes, se rassemblent sur le paseo de San Gabriel, en bande avec bien sûr en main le fameux Matté. Ici en Uruguay ils sont vraiment plus accros á cette boisson d´herbes amères qui se boit en bande. Ils se baladent avec la thermos à la main… et parfois ils conduisent alors qu´ils ont les 2 mains prises pour le Matte !

le culte du Matte


Que faire à Colonia ?

  • D´abord se balader dans le vieux village.
  • Admirer le coucher du soleil du haut du phare.
  • Manger une glace sur Calle Flores
  • Eviter les restaurants touristiques trop chers et pas bons…
  • Faire la tournée des musées avec le même billet
  • Se balader á vélo jusqu´á la plaza del Toro
  • S´arrêter pour faire une sieste sur la plage
  • Fréquenter le théâtre del Carmen

Mes meilleurs découvertes :

  • Le restaurant d´Ale. En sortant des rues touristiques et j ai pu découvrir un lieu unique. Une cuisine ouverte avec des aliments frais sur le plan de travail et un personnage qui s´appelle Alex. Un passionné de cuisine ! Il a crée un espace restaurant avec á peine 3 tables et plein d´objets personnels tels que des photos de famille, des napperons en dentelles , de vieux disques, des bibelots. J ai adoré l atmosphère qui y régnait, entre un restaurant et une maison.
    Depuis cette découverte je ne mangeais que chez Ale ! Au menu : raviolis Ricotta et Basilic sauce crème curry et échalote. Le dessert était une crêpe a la sauce secrète aux raisins ! UN DELICE ! Le dîner se finissait en général dans la cuisine avec les artistes du coin.

Chez Ale Ale

  • J ai eu aussi l´occasion d`assister un concert de l´Orquestra Talento Petrobras.
    Il s´agit d´un orchestre brésilien composé de jeunes musiciens adolescents avec une douzaine de violons, des violoncelles, batterie, guitares électriques. Le tout dirigé par une femme super dynamiques.
    Les jeunes jouaient de morceaux classiques mais aussi de la salsa, du tango, du Pink-Floyd, du Sting, U2 et bien plus. Le tout jouer avec beaucoup d´énergie et du mouvement. La salle était debout et aux sons des violons nous dansions tous !
  • J ai étais séduite par une peinture au Musée National. Le peintre est Leonie Matthis (1883-1952) apparemment elle est française, née á Troyes et de père Strasbourgeois. Elle a fini sa vie a Buenos Aires… á découvrir !

  • Au musée Inígena, le personnel se propose de répondre aux questions des visiteurs, ainsi j ai pu avoir plus d explications sur ces peuples d aborigènes, j ai appris que l´Uruguay, est le seul pays d´Amérique du Sud qui n a plus d Indiens car en moins de 100 ans toutes les tributs ont été exterminé par les espagnols. Quelle tragédie !

Après ces 3 jours de soleil et de rencontre je reprends la route vers Buenos Aires, cette fois ci je ne prendrai pas le bateau express, je rentrerai par Carmelo, un petit village a 90 km au nord de Colonía. Il y a parait-il des bateaux qui vont sur le Rio de la Plata jusqu à Tigre et de Tigre il suffit de prendre un bus jusqu au centre de BsAs ! C’est un peu plus long mais bien plus sympathique et surtout moins cher (30 pesos à peine !) .


Carmelo à l´heure du dèjeuner

Je suis heureuse de retrouver la capitale qui brûle sous ses 30 degrés à l´ombre !

mardi, octobre 11, 2005

Pourquoi ce blog?


Parce que VOUS me l'avez demandé! Il m'a fallu un peu de temps pour mûrir cette idée. C'est aussi le nombre incroyable de mails que j ai reçu depuis mon départ avec des demandes bien précises "raconte nous tes aventures" qui m'ont obligé á me lancer.
Mais c´est surtout le blog de Pascale qui m'a donné l’envie (Pascale est une routarde française qui fait le tour du monde et son blog est génial allez le visiter www.pascaleautourdumonde.com) Alors quoi de mieux qu'un blog pour partager mon voyage avec vous. J'espère que je serai à la hauteur, je dois encore apprendre comment cela fonctionne.

Je m'excuse par avance pour les fautes de frappes, les accents et les fautes d’orthographe... j'ai du mal á m'y faire au clavier espagnol, et j ai peu de temps pour me relire. Voilà, j espère que vous apprécierez mes aventures. N’hésitez pas à envoyer et partager vos commentaires sur ce même bloc

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